Le blog de Frédéric LEGAY

Monsieur le Maire nous répète à l’envie et à longueur de tracts qu’il a su développer une urbanisation harmonieuse, raisonnable, équilibrée et répondant aux besoins des habitants. S’agissant d’un sujet aussi sensible et aussi stratégique pour l’avenir de notre ville, nous pensons qu’il mérite un débat un peu plus élevé. Qu’il nous soit permis de porter un éclairage différent et certainement plus utile pour les Escalquinois.

Mettons les choses tout de suite au clair. Escalquens se trouve au sein d’une agglomération en pleine croissance et doit pouvoir répondre à un besoin de logement inévitable. L’enjeu est de maîtriser cette urbanisation, et non de la subir. Nous estimons pour notre part que jusqu’ici, elle a été subie et non maîtrisée.

Ces trois dernières années ont vu l’éclosion massive de grands ensembles collectifs, contrastant avec une longue période d’inertie.  En tout, près de 400 logements ont été livrés entre 2011 et 2013 et 75 logements supplémentaires sont déjà programmés pour une livraison en 2014, ce qui correspond à l’arrivée de près de 800 nouveaux habitants en seulement 3 ans !

Nous sommes loin de la progression harmonieuse des 50 habitants par an annoncés par le Maire sortant dans ses derniers tracts.Les habitants n’auront pas été dupes de cette manipulation indigne des chiffres (diviser l’augmentation démographique des trois dernières années par ses 19 ans de mandat).

Et ce n’est pas fini !

D’importants projets de construction sont actuellement dans les cartons avec l’acquisition de parcelles foncières ces dernières années (2,2 M€ d’investissement). Nombre d’entre elles sont potentiellement urbanisables sur le même modèle que les dernières réalisations.  Un quatrième mandat permettrait au  Maire sortant de poursuivre la frénésie de construction dans laquelle il s’est engagé. Dans un article de la Dépêche du 12 novembre 2012, il a d’ailleurs été clairement annoncé que le nombre d’habitants de la commune atteindrait 8000 habitants (soit 1/3 de plus que la population actuelle) entre 2014 et 2020.

 

 

Nous sommes bien conscients de la nécessité d’offrir une palette variée de logements pour accueillir les milliers de familles qui viennent s’installer dans l’agglomération Toulousaine, preuve de l’attractivité et du succès de notre belle région. Mais nous dénonçons la manière dont l’équipe actuelle a accompagné ce développement.

Les logements produits ont répondu à une simple logique de rentabilité des promoteurs, sans aucun souci d’insertion paysagère et architecturale, sans aucun respect pour le style régional du Lauragais. Afin de maximiser les profits,  ils sont été construits en masse, sans souci des services ou des communications entre quartiers. Les habitants du quartier du futur collège se retrouvent isolés, éloignés de toute commodité.

Aucune réflexion d’ensemble n’a jamais été vraiment menée, sur les axes de communication, les services, la structuration de la ville, la circulation automobile,  le centre ville, de manière à anticiper et planifier les nouveaux logements, en les intégrant au mieux dans l’existant. Malgré  les promesses électorales des trois campagnes précédentes de M. SERIEYS :

·         Toujours pas  l’ombre d’un début de réalisation d’un centre ville, après 19 ans de réflexion et d’études coûteuses (la dernière en date, pour organiser des réunions avec les habitants, a coûté 15 000 euros).

·         Des projets épars et sans fil directeur, comme la destruction du Centre d’Intérêt Public (qui pose bien des problèmes aux occupants actuels !), l’implantation de jardins familiaux de l’autre coté d’un passage à niveau qu’il est pourtant prévu de supprimer, l’acquisition d’un terrain pour un projet de  maison médicale loin du centre ville…

Les nouveaux projets ont été menés dans un mépris absolu de l’existant. Des habitants d’abord, mis devant le fait accompli, même ceux qui ont subi des dévalorisations foncières par le fait de constructions juste à côté de chez eux. Du patrimoine communal, ensuite, car aucune régle d'harmonisation architecturale n'a pas été définie