22/08/2016
CESSIONS DE PARCELLES COMMUNALES
La démocratie locale ne se limite pas à la multiplication d’instances et de conseils (conseil des Sages, conseils de quartier…). Elle est avant tout un état d’esprit, un style de gouvernance, un comportement. Un maire dispose de pouvoirs étendus sur la gestion de la commune et la vie de ses habitants. Même s’il a été élu démocratiquement quelques années auparavant, son devoir est d’écouter ses concitoyens avant de prendre ses décisions, a fortiori lorsqu’il a été élu par une majorité relative et avec seulement 80 voix d’écart avec la deuxième liste.
Mais cette pratique modérée du pouvoir n’est pas celle du maire d’Escalquens. Alors que les habitants d’un quartier lui ont unanimement signifié au cours d’une réunion leur avis négatif à la vente d’une parcelle qu’ils venaient de rétrocéder gratuitement à la commune, le maire a pris la décision contraire. Cette parcelle avait été acquise par l’ensemble des habitants du lotissement et a été rétrocédée à la commune, qui l’a alors immédiatement déclassée pour être vendue. Certes, il est normal qu’une commune gère son patrimoine de manière dynamique. Toutefois, dans cette affaire, la vente a été faite contre l’avis des riverains. Si ces derniers avaient su que le maire allait vendre le terrain, alors ils auraient sans doute préféré le vendre eux-mêmes, car ce sont eux qui l’ont collectivement payé et entretenu.
Certes, on comprend la précipitation du maire à récupérer la valeur de cette vente pour renflouer les caisses de la commune, qui n’aura pas les moyens, sauf augmentation des impôts ou endettement massif, de financer tous les investissements promis pendant la campagne.
De même, alors que la majorité se pique de démocratie locale à tous les niveaux, on comprend mal pourquoi on n’a pas tenu compte de l’avis des habitants, dans le cadre des conseils de quartier par exemple, pour choisir l’emplacement des bacs de récupération du verre. Il ne faut pas s’étonner si les habitants ne soient plus très motivés pour assister à ces conseils, si les décisions touchant à leur vie quotidienne sont prises ailleurs. A moins que les décisions des services du SICOVAL prévalent sur celles des Escaquinois…
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