Le blog de Frédéric LEGAY

L’ordre du jour du conseil municipal du 24 avril dernier était chargé : approbation des comptes 2013, approbation du budget 2014, désignation des délégués du conseil municipal aux différents organismes auxquels la commune est membre, actions de gestion des ressources humaines, décisions en matière d’urbanisme…

Trop chargé pour favoriser la discussion, ce conseil a, en outre, mis en avant l’amateurisme et le fonctionnement autoritaire de l’équipe en place.

On se souvient de l’accusation d’amateurisme proférée par Alain Sérieys envers les membres de notre liste durant la campagne. Malheureusement, c’est par une sorte d’effet boomerang que ce qualificatif semble désormais mieux convenir à sa propre équipe. Sur un sujet aussi sensible que l’approbation du budget, Monsieur le maire ne nous demandait pas moins que d’approuver une délibération totalement illégale !

L’approbation des comptes de la commune obéit en effet à une procédure rigoureuse destinée à faciliter le contrôle par les membres du conseil, sous peine d’annulation par le juge. Or, cette procédure n’était tout simplement pas respectée, au motif, selon l’adjoint aux finances en place depuis 19 ans, que «cela ne servait à rien ». Visiblement déstabilisés par nos questions et nos rappels à la loi, le maire et son adjoint ont finalement dû, dans l’urgence, et avec l’aide du directeur des finances de la ville, produire les documents demandés en pleine séance.

Par soucis de ne pas bloquer le fonctionnement de la commune, nous avons choisi de mener nos vérifications en séance plutôt que d’annuler la séance budgétaire.  Mais cet épisode montre comment les petites habitudes se sont installées avec la durée de leurs mandats (19 ans), au détriment de la rigueur de la gestion financière de notre ville.

Après cet épisode tragicomique,  Michel ARDERIU a présenté le budget primitif qui confirme malheureusement l’analyse que nous avions menée durant la campagne : baisse continue de la capacité d’autofinancement, recours à l’emprunt pour  3,8 M€ (pour un endettement de 1,2 M€ à fin 2013), maintien d’une fiscalité élevée, qui s’additionne avec celle du SICOVAL, absence de plan d’économies du fonctionnement courant. Nous avons donc proposé des mesures visant à réduire le recours à l’endettement et à diminuer la pression fiscale, afin de rendre aux Escalquinois l’accroissement de fiscalité opérée avec  la création d’un taux additionnel sur la taxe d’habitation et sur les taxes foncières par la SICOVAL en 2012. N’ayant pas été entendus, nous n’avons eu d’autre choix que de voter contre ce budget-massue.

D’ailleurs, nous avons proposé une baisse de l’indemnité des élus pour être solidaire avec les populations les plus en difficultés, mais Monsieur  le Maire a rétorqué que les indemnités venaient juste compenser  l’investissement auprès de la commune. En effet, nous avons pu le vérifier en constatant l’absence de Monsieur le Maire lors de la cérémonie du 8 mai dernier.

Nous avons également dû voter contre les délibérations concernant la gestion des effectifs de la ville, qui consistaient ni plus ni moins à autoriser le maire à embaucher de son propre chef des agents vacataires « afin de faire face au surcroît d’activité », sans limites et sans contrôle. Interrogés sur la nature de ce surcroît d’activité et sur les outils de gestion mis en place pour mesurer, anticiper et solutionner ces situations, le maire et ses adjoints en charge n’ont en effet pas été en  mesure d’apporter des réponses précises.

Ce qu’il faut retenir du conseil municipal : tout d’abord la volonté de diluer la présentation du budget avec des affaires courantes de gestion municipale, un refus d’organiser à notre demande, le conseil municipal à la salle des fêtes pour accueillir davantage d’escalquinois sur un sujet essentiel de notre commune. Enfin, mais aussi une parole omniprésente de la part du Maire laissant peu la possibilité aux autres membres de son équipe de pouvoir s’exprimer.

Nous constatons comme nous l’avait annoncé M. Alain SERIEYS à l’issue des élections, qu’il continuera la gestion de la Ville avec les mêmes méthodes.